Architecture : le patrimoine moderne, angle mort politique

4/04/22 | Actualité de l'aménagement

L’avenir des bâtiments du XXᵉ siècle, enjeu climatique et social, n’intéresse pas les candidats à la présidentielle.

Le bâtiment de l’Insee, tripode de béton qui signale fièrement l’existence de la ville de Malakoff (Hauts-de-Seine), au sud de Paris, va bientôt être détruit. Une nouvelle tour doit s’ériger à la place, quelques centaines de mètres plus loin, qui devrait accueillir les équipes du ministère des affaires sociales. Le projet remonte à 2018, quand la direction de l’Insee a déserté ce bâtiment qui lui servait de siège. Réalisé en 1974 par les architectes Serge Lana (français) et Denis Honneger (allemand), il avait vieilli, avait besoin d’être désamianté, mais conservait ses belles qualités, des espaces traversants lumineux, notamment, rendus possibles par la finesse de ses trois ailes (douze mètres de large chacune).
Face au désir de raser ces 30 000 mètres carrés de béton et d’acier qui « faisaient écran » entre Paris et Malakoffcomme c’est écrit dans la notice de présentation du projet, la valeur patrimoniale n’a pas pesé lourd. Les pouvoirs publics ont vu le déménagement comme une « libération de l’emprise foncière » qui allait permettre de transformer ce quartier situé en lisière du périphérique.
Conjointement menée par la ville de Malakoff, l’établissement public territorial Vallée Sud Grand Paris, la Ville de Paris et l’Etat, l’opération prévoit de déplacer une école qui est exposée à une trop forte pollution, d’agrandir un gymnase, de valoriser une coulée verte…
Impasse sur la réhabilitation
En 2018, la doctrine de l’agence Lacaton & Vassal sur les vertus de la réhabilitation et la nécessité d’arrêter de détruire n’avait pas encore été consacrée par le prix Pritzker, récompense suprême dans le secteur de l’architecture. Le duo d’architectes français ne recevrait l’onction que trois ans plus tard, en 2021.
Mais les questions liées à la crise climatique et à la raréfaction des ressources étaient déjà brûlantes, et la responsabilité du secteur de la construction largement identifiée – il est à…..Pour lire la totalité de l’article cliquez ICI
Eric RAIMONDEAU

Eric RAIMONDEAU

Gérant de l'agence UTOPIES URBAINES

J’ai créé l’agence Utopies Urbainespour partager mon expertise et la transmettre au travers des expériences que j’ai pu acquérir en direction des élus locaux mais aussi  des fonctionnaires des communes ou intercommunalités lors de sessions de la formation continue ou initiale. Ce site veut aussi être un relais pour des offres d’emploi proposées par les collectivités territoriales.

Cela vous pourrait vous intéresser aussi :

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share This