Pour détecter les piscines non autorisées avec Google
Par Coline VazquezPublié le 12/08/2021 à 20:49, mis à jour le 13/08/2021 à 12:37
Source : Le Figaro
La direction générale des finances publiques va s’appuyer sur des outils du géant américain pour vérifier si les piscines et bâtis sont correctement imposés.
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Afin de mieux contrôler l’exactitude des déclarations concernant les piscines et bâtis, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) va s’appuyer sur certaines technologies du géant américain. Cette collaboration se fait dans le cadre du projet «Foncier Innovant» mené par la DGFIP et «qui va permettre de recourir aux technologies innovantes d’intelligence artificielle et de big data pour garantir une meilleure fiabilité des bases de la fiscalité directe locale à partir des prises de vues aériennes de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN)», explique la DGFiP dans un mail au Figaro. Concrètement, la DGFiP va utiliser des algorithmes qui lui permettront d’extraire depuis ces prises de vues les contours des piscines et bâtis pour vérifier s’ils «sont correctement imposés aux impôts directs locaux (taxe foncière notamment). À défaut, le propriétaire du bien est invité à régulariser sa situation».
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Quelle soit enterrée dans le sol ou hors sols, à structure en bois ou rigide et même si elle ne comporte aucun élément de maçonnerie au moment de la pose, une piscine, si elle ne peut être déplacée sans la démolir, «constitue un élément d’agrément bâti formant une dépendance qui doit être prise en compte pour l’établissement de la Taxe d’habitation et de la Taxe foncière», indique impôt.gouv.fr.
Cloud et intelligence artificielle
Pour affiner ses contrôles, la DGFiP s’appuiera donc sur «la plateforme de Google pour la fourniture de l’infrastructure cloud et de l’hébergement et à ses services pour les prestations de développement des modèles d’intelligence artificielle». Justifiant de faire appel au géant du numérique, la direction générale des finances publiques explique qu’il a «été sélectionné dans le catalogue d’offres de cloud public de la centrale d’achat de l’Union des groupements d’achats publics (UGAP)». La mise en relation entre Google et le fisc français se fera par l’intermédiaire de l’entreprise Capgemini.
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