Le think tank Terra Nova a publié ce 2 février un rapport sur « la ville compacte ». Dans le contexte de lutte contre l’étalement urbain, il prône une « densité vivable » adaptée à chaque contexte local.
Quatre situations différentes sur le territoire
Pour les auteurs du rapport, ce n’est pas seulement l’accroissement démographique mais un type d’aménagement qui est en cause dans la hausse du rythme d’artificialisation de ces dernières années. A leurs yeux, le phénomène est loin d’être homogène et recouvre quatre types de situations différentes : les territoires à forte croissance démographique, qui connaissent une artificialisation importante, autour des métropoles dynamiques de l’Ouest et du Sud (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Lyon et la zone frontalière dans l’aire d’attraction de Genève), où l’extension urbaine se fait par l’extension sur l’arrière-pays ; les régions les moins attractives, qui perdent des habitants dans le Grand Est, le Centre et les Pyrénées ; les villes en perte de vitesse, comme Saint-Étienne, Limoges, Cherbourg, Tarbes, qui poursuivent pourtant leur dynamique d’artificialisation ; et un « modèle plus vertueux », avec des territoires qui gagnent de la population sans pour autant s’étendre au détriment des espaces naturels, comme en Corse, autour d’Étampes dans l’Essonne, ou à Lodève (Hérault).
Logement : la construction neuve comme principale réponse à la demande
Les choix d’aménagement qui ont été faits « ne signifient pas la croissance de la ville au détriment des campagnes, comme on le croit trop souvent, mais plus exactement le développement des couronnes urbaines et la préférence (contrainte ou non) des ménages pour un mode de vie périurbain », constate Terra Nova qui rappelle que 73% des espaces artificialisés entre 2006 et 2016 se situent dans des zones non tendues.
Pour expliquer l’artificialisation, Terra Nova constate que « la construction neuve reste la réponse principale à la demande de logement, au détriment de l’adaptation ou de la reconversion du bâti existant. En effet, les logements neufs coûtent moins cher aux ménages que les logements anciens rénovés dans les zones détendues ». Autre constat : si les villes centres concentrent deux tiers des emplois, elles n’hébergent que la moitié des habitants. Ce qui entraîne notamment une augmentation des distances entre les lieux de résidence et les lieux de travail : « Dans les grandes agglomérations, les distances domicile-travail se sont accrues de 10% entre 1994 et 2008 […]. Pour la France…..pour lire l’intégralité de l’article cliquez ICI
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