Dossier complété le 20 octobre 2013 suite à la journée Portes Ouvertes du 19 octobre qui a permis de découvrir la transformation de la Grande Halle en Médiathèque. Cette grande Halle industrielle et sidérurgique qui était dénommée « palais de la sueur » par les anciens travailleurs qui étaient présents à cette journée. La qualité des matériaux utilisés et l’acoustique de ce volume en feront un endroit agréable pour lire. (voir les photos en bas d’article) Le déménagement des livres et ouvrages vers ce nouvel équipement s’effectuera en janvier 2014.
Cette promenade urbaine, suivie par un groupe d’un peu plus de vngt personnes, était organisée par l’association des Urbanistes du Grand Ouest (AUGO). L’association nationale Urbanistes des Territoires s’était jointe pour l’occasion à cette visite. (Voir galerie de photos en fin d’article)
Devant la Tour à Plomb, classée monument historique depuis 1993, et symbole emblématique du site : de gauche à droite : Vincent Morandeau, Président d’AUGO, Jean Cormerais, Ajoint de la ville de Couëron en charge de l’urbanisme, et Eric Raimondeau, Vice Président d’Urbanistes des Territoires.
C’est dans une des salles créées dans cet espace culturel et associatif que l’opération nous a été présentée par Emmanuelle Patin chargée d’opération à la société Loire Océan Développement, Jean Cormerais, adjoint à l’urbanisme, et Patrick Naizin adjoint la démocratie locale.
Le site :
Depuis le milieu du 19ème siècle et jusqu’à la fin des années 1980, il a été par une activité industrielle métallurgique. Les ouvriers qui travaillaient sur ce site eurent recours à des conflits sociaux durs et parfois longs pour défendre leurs droits fondamentaux et améliorer leurs conditions de travail.
1860 : Achèvement de la vieille usine pour le traitement du minerais
1877 : Agrandissement de la nouvelle usine en lein avec les mines de pontgibaud et création de la tour à plomb
1914 à 1918 : Fabrication d’artillerie pour la guerre
1930 : le site devient l’une des usines les plus importantes dans le traitement du plomb et comprend près de 1000 salariés
1939-1945 : Production d’armement
1958 : L a tour à plomb cesse son activité
1955-1972 : Fusion de l’usine avec de grands groupes industriels dont Tréfimétaux
1988 : fermeture de l’usine.
Le réaménagement du site :
Après les élections de 1995, la municipalité s’est engagée dans une vaste réflexion pour trouver une destinatison à cette friche de 8 hectares idéalement située à proximité du centre ville.
Un vaste programme d’aménagement faisant appel à la diversité des fonctions et à la mixité sociale se met en place progressivement dans le respect des procédures applicables et qui ont retardé la mise en oeuvre du projet.
Vue sur la grande halle en cours de rénovation pour y accueillir une médiathèque
Une ZAC confiée à la SPLA Loire Océan Développement permet de mettre en oeuvre le programme suivant : un sectuer Ouest à vocation mixte habitats commerces, un secteur Est pour des équipements à vocation culturelle : l’espace culturel associatif, la grande halle et la Tour à Plomb.
La construction de logements (collectifs, intermédiaires, maisons de ville) pour une SHON maximale de 17 000m² correspond à environ 200 logeùents dont 20% affectés à du logements social.
Après sa fermeture, le site a été occupé par de nouvelles activtés plus légères qui ont rendu la maîtrise foncière par la collectivité lente et couteuse. Une dépollution du site a été aussi engagée en raison de l’ingestion par le sol au fil des décennies de plomb et d’arsenic mais aussi du mercure.
POUR EN SAVOIR PLUS deux liens très intéressants : www.caue44.com
CAUE44fiche-visite-coueron-web
Carole Grelaud 1ère adjointe en charge de la culture présente le projet d’aménagement de la médiathèque dans la grande halle.
Au pemier plan : Patrick Naizin Adjoint à la démocratie locale.
En fin de visite, Monsieur Le Maire, et Conseiller Général, Jean Pierre Fougerat était également sur le site ce qui permis de compléter nos échanges avec le premier magistrat de la ville de Couëron.
Article ci-dessous : Ouest France du 25 novembre 2009
Au terme d’une très longue histoire avec Couëron, l’ancienne fonderie de Tréfimétaux est devenue le lieu de convergence de la vie culturelle et associative. Une revanche sur l’histoire. Pour se rendre à l’espace culturel et associatif de la Tour à plomb, il faut d’abord passer par la place des Douze femmes en colère (1). Une référence à l’année 1975, quand les femmes de salariés de Tréfimétaux, à Couëron, avaient séquestré le patron. Car tout, ici, transpire encore la fonderie qui, depuis 1860, faisait battre le coeur de la commune, en forgeant d’ombrageuses générations ouvrières.200 logements
En 1930, la fonderie Pontgibaud compte 1 200 salariés. Le déclin commence dans les années 1960. Fermée en 1988 au terme d’une longue agonie industrielle, l’usine, devenue Tréfimétaux, a laissé de profondes traces dans la vie sociale, mais aussi de formidables bâtiments industriels déjà entrés dans le patrimoine collectif communal. Restait à savoir ce qu’allaient devenir les installations qui au total, s’étendent malgré tout sur 15 ha. « En 1995, nous nous sommes engagés à une réhabilitation, sans savoir vraiment ce que nous allions faire. Il aura fallu 18 ans et trois mandats pour y parvenir », souligne, aujourd’hui, Jean-Pierre Fougerat. En dépit du rejet désabusé des lieux par beaucoup d’habitants, le maire a eu l’intuition qu’il fallait conserver cette mémoire, mieux, lui redonner une autre vie. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une maison des syndicats, comme une revanche du temps. Mais très vite s’est construit un projet culturel d’envergure « et ouvert à tous », comme le suggère Carole Grelaud, l’adjointe à la culture.
Le chantier, qui aura coûté 5,3 millions d’euros, allait durer des années, entre des travaux de dépollution considérables et une architecture industrielle qui réserve bien des mauvaises surprises. Les sept bâtiments rénovés, qui ne représentent qu’une partie de l’usine, abritent désormais sur plus de 2 000 m2 d’un impressionnant labyrinthe de salles de réunion, d’exposition, de rencontres artistiques, et mêmes des studios d’enregistrement et de répétition pour les musiques actuelles.
Trente associations sont hébergées là, dont une dizaine en résidence. Pour conserver intact l’esprit des lieux, l’ensemble de la réhabilitation a été traité de manière très industrielle et dépouillée avec sol en béton, murs de pierre et structures métalliques. Une démarche de simplicité convenant bien à l’endroit qui, à terme, va voir aussi le déménagement de la médiathèque dans la grande nef de l’usine.
Propriété privée, le reste de l’ancienne usine ne s’inscrit pour le moment dans aucun projet, mais Jean-Pierre Fougerat imagine déjà l’évolution de l’urbanisme dans sa ville. À proximité, un immeuble de 200 logements va voir le jour avec vue sur la Loire, « et 20 % de logements sociaux ».
(1) Le réalisateur René Vautier avait fait un film sur cet épisode de la lutte sociale, film qui sera projeté a l’occasion de l’inauguration, le 5 décembre.
Camille GUILLEMOIS. Ouest-France
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