Le Catalan, qui a réalisé plusieurs grands projets en France, dont la place du marché Saint-Honoré à Paris ou le quartier Antigone à Montpellier, est mort le 14 janvier, à l’âge de 82 ans.
L’architecte catalan Ricardo Bofill est mort le 14 janvier, à l’âge de 82 ans, emporté par le Covid-19. Il était né le 5 décembre 1939 à Barcelone, d’un père lui aussi architecte, et avait donc passé l’essentiel de sa jeunesse pendant le « règne » du général Franco (1889-1975). Ces deux-là n’étaient pas faits pour s’entendre.
Le jeune architecte rejoint la « gauche divine », mouvement bien nommé que fréquentent les intellectuels catalans et qui parvient à imposer une forme de liberté dans une Barcelone encore bâillonnée. Bofill en rajoute : « Il renvoyait une image de frivolité et de séduction, écrit la romancière Rosa Regas. Il était aussi comme ça. Si on l’accusait d’être un petit-bourgeois, il en rajoutait. Si on lui disait que son architecture était extravagante, il exagérait encore plus dans son projet suivant. » De la même manière, il soignait son physique, qui, dès le départ, a fière allure, et qu’il ajuste comme un torero dans des costumes étroits.
Bofill commence ses études à Barcelone, à l’Ecole technique supérieure d’architecture, jusqu’à son expulsion, en 1957, due à son militantisme au sein du Parti socialiste unifié de Catalogne, puis à l’Ecole d’architecture de Genève.
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Le souvenir de Franco ne s’est pas encore estompé lorsque, en 1963, il forme le Taller de Arquitectura avec un groupe d’architectes, ingénieurs, sociologues et philosophes, atelier qui prendra le nom de Ricardo Bofill, et construira près d’un millier d’édifices à travers le monde. Le Taller trouve à se loger près de la métropole catalane, à Sant Just Desvern, dans une ancienne cimenterie, baptisée « La Fabrique ». C’est la première réalisation de l’architecte et de son groupe, sauvetage patrimonial chargé de poésie.
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