L’automobile crispe autant qu’elle passionne. Pas étonnant qu’elle soit un sujet sensible en politique. S’il fait bon la ménager malgré son caractère polluant, elle conduit les politiques à jouer les équilibristes, coincés entre impératifs environnementaux et volonté de ne pas stigmatiser un objet devenu, en moins d’un siècle, indispensable aux Français.
Incarnant liberté et cohésion territoriale, la voiture cumule dimensions utilitaire et symbolique. Depuis l’après-guerre, elle est un objet de masse inscrit au fer rouge dans la carte mentale du pays. Son usage a favorisé la multiplication des zones industrielles et commerciales, des rocades, parkings et ronds-points : la France a été redessinée par et pour l’automobile.
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La voiture reste aussi un des fleurons industriels français et un des secteurs manufacturiers qui emploient le plus, même s’il est en déclin. « Cela en fait un objet profondément politique », souligne Chloé Morin, politiste associée à la Fondation Jean Jaurès.
Pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP et coauteur de La France sous nos yeux (Seuil, 496 pages, 23 euros), qui s’intéresse à l’évolution des modes de vie, « aujourd’hui, 85 % des foyers disposent au moins d’un véhicule, et c’est surtout un bien indispensable pour deux tiers d’entre eux, qui vivent notamment en zones périurbaines et rurales ».
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