Evaporation et dispositifs pour rafraîchir le climat urbain
Les futurs espaces extérieurs du village des athlètes des Jeux Olympiques de Paris en 2024 seront optimisés pour améliorer le confort y compris pendant les périodes de chaleur, en misant sur la bioclimatisation et l’évapotranspiration des espaces végétalisés. C’est l’objet du projet de recherche Coolveg, confié par SOLIDEO au Cerema et à la start-up SOLENOS, qui a pris fin récemment.
ASSURER UN MICROCLIMAT AGRÉABLE À L’HORIZON 2050
L’enjeu est de créer un microclimat agréable même en période de canicule, en utilisant la végétalisation qui permet de réduire la température de l’air ambiant. L’étude a montré que la végétalisation d’un boulevard de 300 m, le mail Finot, permet de réduire de 5 à 10°C les températures à la surface des végétaux, et de plusieurs °C les températures de l’air du mail si l’évapotranspiration est maximale, c’est-à-dire sans stress hydrique.
Ce travail a été réalisé à la demande de la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO), qui a missionné deux équipes de recherche du Cerema (TEAM -Transferts et interactions liés à l’EAu en Milieu construit et BPE – Bâtiments Performants dans leur Environnement) ainsi que la startup SOLENEOS pour diagnostiquer le futur microclimat du village olympique et identifier des leviers d’optimisation de la bioclimatisation.
Pour cela, le processus d’évapotranspiration a été modélisé à l’échelle de l’ensemble du projet d’aménagement. La méthode développée pour le projet combine l’utilisation de deux modèles numériques pour analyser les conditions d’une évapotranspiration optimale sur 5 zones végétalisées au niveau du mail du village dans différents contextes (ombragé ou non, sec ou plus humide).
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Les végétaux situés sur le mail Finot sont de différentes espèces (des arbustes et plantes de strates basses ainsi que des bouleaux, charmes, chênes, cormiers, frênes, ormes, platanes, poiriers…) et donc de tailles et de couverture par le feuillage variées.
Les calculs ont été réalisés pour une année entière à partir des hypothèses climatiques à l’horizon 2050 fournies par Météo France [1], et à partir de deux modèles complémentaires:
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