Tribune. La lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité nécessitent des investissements massifs dans l’industrie et dans les infrastructures. Ces combats, aujourd’hui connus du grand public, sont les plus importants de notre siècle : ils surpassent tout autre enjeu, économique, social ou géopolitique, car il ne s’agit rien de moins que de la survie de l’humanité telle que nous la connaissons.
Pourtant, bien que la France soit entrée dans la campagne présidentielle, on ne sait rien des intentions concrètes des candidats sur cette question. Or, ces investissements cruciaux impliquent des arbitrages urgents à faire dans les cinq ans. Où trouver les ressources financières ? Quel calendrier ? Quels moyens humains ? Dispose-t-on en France des compétences ? Comment les acquérir et les conserver ?
Le passage du discours politique au réel reste confus ; et, à trop oublier le réel, rien ne se fait. Le temps perdu de 1990 à 2010 pour développer le métro, faute de décision sur le Grand Paris ou l’absence, depuis vingt ans, de commande pour de nouvelles centrales nucléaires, en sont des illustrations. A ne pas décider, on perd la confiance des électeurs, et on compromet définitivement nos chances de développer ces projets, faute de compétences.
Eviter les « villes nouvelles »
L’expérience du Grand Paris Express (GPE) est riche d’enseignements : l’organisation de sa maîtrise d’ouvrage et celle de son financement sont transposables à d’autres territoires et à d’autres domaines que les transports pour lutter contre le dérèglement climatique et contre l’étalement urbain. Car le GPE (40 milliards d’euros courants), ce n’est pas que 200 kilomètres de métro permettant à des millions d’usagers d’Ile-de-France de se passer de voiture, c’est aussi un formidable projet urbain créant autour des 68……pour lire la suite cliquez ICI
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