À Libourne, la végétalisation d’une école crée un havre de fraîcheur (33)

3/09/22 | Actualité de l'aménagement

C’est une école élémentaire construite dans les années soixante, composée de bâtiments de plain-pied sans qualité particulière, implantés autour d’une vaste cour de récréation entièrement bitumée. L’école Sud se situe dans un quartier populaire en périphérie de Libourne. La plupart de ses 180 écoliers vivent dans des immeubles et n’ont que peu de contact avec la nature. Dans cet environnement très minéral, enfants et enseignants souffraient de la chaleur dès les beaux jours, dans les classes mais aussi dans la cour, dont le revêtement sombre devenait brûlant sous le soleil.

Située à 40 kilomètres à l’est de Bordeaux, Libourne est une cité viticole de 25 000 habitants qui s’est développée à la confluence de l’Isle et de la Dordogne, autour d’une bastide fondée au XIIIe siècle. La ville mène depuis 2015 une démarche d’adaptation au changement climatique : utilisant la nature comme levier d’action, elle s’appuie sur les continuités écologiques, la gestion alternative des eaux pluviales, et les services écosystémiques rendus par les arbres.

C’est l’animateur des activités périscolaires de l’école Sud, Julien Kowalewski, résolu à développer des ateliers pédagogiques sur le thème de la nature et du potager, qui le premier a eu l’idée de végétaliser la cour de récréation. Cette idée répondait au projet politique des élus, soucieux d’assurer l’équité entre les quartiers et d’offrir à tous un accès à un espace vert de proximité. Elle s’inscrivait tout autant dans la stratégie de lutte contre les îlots de chaleur. Séduit par l’idée, le maire de Libourne, Philippe Buisson, demande alors au directeur adjoint des services techniques, Sylvère Millon, de l’approfondir, en relation étroite avec l’animateur. Fin connaisseur des lieux, des usages, des enseignants et des besoins des écoliers, celui-ci va guider et accompagner le projet du début à la fin, à grand renfort de croquis, d’échanges, d’enthousiasme et de ténacité.

Réintroduire un sol vivant et perméable dans la cour

La cour de l’école Sud est alors plantée de quatre mûriers malingres, enchâssés dans des fosses de plantation si étroites qu’elles ne permettent pas aux eaux de pluie de s’infiltrer, ni au sol de respirer. La ville va confier le projet de végétalisation à une jeune agence de paysagistes implantée depuis peu sur la commune, l’atelier Clap (Creative Landscape Process). La municipalité est en effet très attachée à faire travailler les entreprises locales et à « tester » de nouveaux professionnels. Les paysagistes proposent de réintroduire un sol vivant et perméable dans la cour, favorisant l’infiltration des eaux pluviales. Au-delà de la simple plantation d’arbres, ils suggèrent la création d’une « cour forêt », un nouveau paysage urbain composé de bosquets et d’espaces ombragés, à l’écart de l’agitation de la récréation, où les enfants pourraient jouer au calme et s’isoler. Ils présentent un devis et une méthodologie basée sur la concertation avec les usagers.

Les paysagistes envisagent la cour comme « un tableau noir », support d’actions pédagogiques. Une composition de volumes végétalisés et d’espaces différenciés gomme son austérité. Une maquette modulable est présentée aux enseignants : invités à placer et déplacer les différents modules, ces derniers suggèrent de planter des arbres devant les classes les plus exposées au soleil. Dont acte : les lanières arborées, plantées d’arbres tiges et de cépées, vont créer un couloir ombragé et rafraîchissant. Les écoliers sont associés à la conception des nichoirs et des supports de biodiversité. Les……pour lire l’intégralité de ce article cliquez ICI 

Eric RAIMONDEAU

Eric RAIMONDEAU

Gérant de l'agence UTOPIES URBAINES

J’ai créé l’agence Utopies Urbainespour partager mon expertise et la transmettre au travers des expériences que j’ai pu acquérir en direction des élus locaux mais aussi  des fonctionnaires des communes ou intercommunalités lors de sessions de la formation continue ou initiale. Ce site veut aussi être un relais pour des offres d’emploi proposées par les collectivités territoriales.

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